Juillet: la chaleur, les moissons et le potager.

Blé et lavande

Le mois des moissons.

Souvent synonyme de vacances ou du moins de période non scolarisé, le début de l’été et plus particulièrement le mois de Juillet est souvent la saison la plus dure pour les agriculteurs de notre belle campagne provençale. Peu de place pour les diverses distractions estivales car sous des chaleurs caniculaires, arrive le mois des moissons, période la plus importante dans la vie du paysan. Le travail le plus pénible et le plus harassant coïncide avec la saison la moins propice aux efforts. Les journées les plus longues et les plus chaudes sont celles ou les taches journalières abondent. Malgré la modernisation des moyens et l’arrivée des machines, les journées sont interminables. En Provence, la moisson du blé et des céréales en général se fait en parallèle du ramassage de la lavande. L’alternance étant de mise pour faire tourner les différentes cultures, chacun à quand même tendance à se spécialiser dans son domaine. Ces cultures dominantes n’effacent pas pour autant les autres qui se réservent un espace dans d’autres saisons: tournesols, vignes, oliviers etc…


Le potager

Jardin potager en plein essor.

Cette période correspond également au plein essor du jardin potager que chaque provençal en contact avec la terre aura à cœur de faire fructifier pour manger sain et en accord avec la saison. C’est souvent le soir venue, après les journées décrites ci-dessus que l’on s’occupe du potager et du verger. L’arrosage est essentiel et le ramassage des légumes à maturité indispensable, sans oublier l’entretien des légumes à venir comme la tomate dont le plein rendement aura lieu à la fin de l’été. Cette culture en plein champs demande beaucoup d’attention mais le goût et la qualité sont au rendez-vous et récompense largement les efforts consenties. Lorsque la production commence, il faut également prévoir de mettre en place les méthodes de conservation afin d’éviter tout gaspillage et de profiter au long de l’année de ce labeur estival. Comme ailleurs, dans nos campagnes provençales, à l’ombre du jardin, le potager est source de vie et de satisfaction personnelle.


Moisson d'antan

Le soir, on profite un peu.

Épuise par la chaleur et le dur labeur d’une journée d’été, un repas accompagné par le chant des grillons excités par la pénombre naissante, les provençaux essayent de se retrouver un instant à la nuit tombée. En profitant d’une fraîcheur passagère, on discute de la journée passée et de ces péripéties et on envisage déjà celle du lendemain. On essaye de faire court car l’aube sera vite à la fenêtre. Quelques plaisanteries ou galéjades pagnolesques fusent de ci de là, histoire d’oublier le sommeil qui guette. Chacun pour les mêmes raisons et sans de longues explications quitte le muret à côté de la fontaine, qui sert de banc à toute l’assistance, pour aller se coucher. La journée du lendemain sera encore pleine d’anecdotes et il faudra être en forme pour la vivre et avoir un peu de temps le soir pour en parler. C’est ainsi que les gens de la terre vivent au rythme des saisons et perpétue l’équilibre salutaire de leur vie et de leur tradition.




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