L’Abbaye notre-dame de Sénanque, au cœur de la Provence
Du Rhône à l’Estérel, de la Durance à la Méditerranée, la Provence incarne douceur de vivre. Pourtant, on y trouve aussi des déserts de pierres, des marécages ou des reliefs déchiquetés. Son climat est souvent rude. Et l’histoire, qui lui a légué de superbes monuments, a aussi forgé son caractère.
Les moines de Sénanque vendent leur lavande pour entretenir l ‘abbaye.
A 3 kilomètres du village médiéval de Gordes, dans le Vaucluse, L’abbaye cistercienne de Sénanque se dresse dans un vallon isolé. Bien qu’elle soit ouverte au public, une dizaine de moines l’habitent encore et y cultivent les terres.
Le produit de leur labeur, essence de lavande et miel, est vendu aux visiteurs et contribue à l’entretien des bâtiments. Les plus anciens, comme l’église et le dortoir qui le prolonge sur la droite, datant du XIIe siècle, sont recouverts de lauzes de calcaire qui accentuent l’impression d’unité architecturale et de sobriété.
L’Abbaye fait partie, tout comme l’abbaye de Silvacane et l’abbaye du Thoronet, des « trois soeurs provençales ». Elle est toujours occupée par une communauté de moines cisterciens.
L’abbaye de Sénanque tire son nom de la Sénancole, une petite rivière qui prend sa source dans les monts de Vaucluse et se jette dans le Calavon.