La foire de Saint André les Alpes a eue lieu comme à l’accoutumée le troisième samedi de septembre. C’est une des survivances des foires qui se tenaient depuis l’époque médiévale quand les bergers descendaient des montagnes et vendaient leurs moutons, leur laine, avant de rejoindre leurs villages de bord de mer pour l’hiver.
De la laine pour les drapiers
Profitant de la présence de cette matière première, au XIXème siècle, s’installèrent dans le village des drapiers. Le plus célèbre d’entre eux, Jean Baptiste Honnorat, possédait des cardeuses, des fileuses et des foulons autant de machines qui étaient actionnées par l’énergie hydraulique produite par un canal de dérivation issu de l’Isole, affluent du Verdon. Au maximum de ses activités, 100 ouvriers travaillaient dans cette entreprise. Les 4 fabriques de tissu employaient 200 ouvriers en 1858 mais elles fermèrent tour à tour entre 1886 et 1908, victimes de leur enclavement pour commercialiser leur production.
Un lieu de rencontre pour la vallée
Après la première guerre mondiale, la foire commença de décliner. Aujourd’hui, c’est encore un lieu de rencontre pour la vallée du Haut et Moyen Verdon. On y retrouve quelques parcs à moutons, des machines agricoles et des tracteurs exposés, des producteurs variés, marchands de pomme de terre, de miel, de poules. Au-delà de ces denrées traditionnelles, des marchands venus de plus loin comme on en trouve un peu partout, en particulier de vêtements. Toutefois cette foire demeure un lieu de rencontre et de convivialité où l’on achète ce dont on a besoin avant de passer l’hiver et où tous les restaurants offrent des menus identiques aux visiteurs nombreux qui y affluent.