Décoration de charme: Les vases de jardin.

Aux quatre coins de la Provence se fabriquent de splendides poteries du sud en terre cuite, émaillée ou non, destinées à décorer nos jardins.

Les vases d’Aubagne

Dans les Bouches-du-Rhône, à Aubagne, la maison Ravel diffuse depuis cinq générations des vases de finitions lisses ou striées ornés de double collerettes ou de motifs de fleurs ou de fruits. A la collection traditionnelle disponible en belles couleurs flammées, s’ajoute une série contemporaine, plus déco « tendance », déclinée en gris et noir, pour s’harmoniser aux jardins modernes.

Les jarres de Biot

Autrefois utilisées pour contenir l’huile d’olive, les jarres ont été détournées de leur emploi originel pour accueillir des plantes ou, tout simplement pour ponctuer une terrasse ou une allée, devenant l’incontournable décoration de charme de nos terrasses et jardins en Provence ou partout ailleurs en France. C’est l’une des spécialités du village de Biot, dans les Alpes-Maritimes, où des artisans italiens ont élu domicile depuis plusieurs siècles. Où qu’elle se fasse la fabrication des vases de jardin obéit aux mêmes principes: la terre, provenant d’une carrière d’argile locale, est répartie sur une pièce de bois, démoulée et séchée. La finition et l’arrondi de la collerette se font à la main. Ensuite vient la cuisson au four, à une température de 1000°C, qui dure toute une journée.

Les poteries de jardin d’Anduze

L’influence italienne a été déterminante dans l’histoire d’Anduze, lieu célèbre pour ses grands vases de jardin, situé non loin d’Alès. On raconte qu’un potier cévenol du nom Boisset s’arrêta au marché de Beaucaire devant un vase venant de Toscane. Il décida d’imiter ce vase qui orne les jardins des Médicis et ceux de Versailles, et reproduisit cette forme de cloche renversée sur un pied cintré, avec son décor de guirlande fleurie, son écusson  et son vernis jaspé brun-vert. Les vases d’Anduze peuvent atteindre une hauteur de 1 m et plus de 80 cm de diamètre. le potier se sert d’une « calibreuse » qui maintient la terre sur le tour et agit comme un moule, mais c’est à la main qu’il lisse la surface et pose les éléments de décor ainsi que l’écusson qui porte la signature Boisset, en hommage à l’illustre potier. Puis il ajoute le pied, tourné sur un autre tour, et recouvre la poterie d’un engobe blanc qui sert de fond au vernis. Enfin, le vase sèche avant d’être recouvert d’oxydes de cuivre, de manganèse et de sulfure de plomb qui apporteront la couleur et le vernis après cuisson.