Dans la tradition provençale, la brioche en forme de couronne « lou reiaume », parfumée à la fleur d’oranger et décorée de fruits confits et de grains de sucre, remplace la galette à la frangipane. On y trouve « uno favo qui designe lou rèi ». On la partage le jour des Rois.
La tradition du gâteau des Rois
Dans la tradition chrétienne, on fête le 6 janvier la présentation aux Rois-Mages de Jésus , c’est « l’épiphanie » qui vient du grec « apparition ». Les Romains, eux, fêtaient le solstice d’hiver, en partageant un gâteau dans lequel était caché une fève, celui qui la trouvait était le roi de la fête. Sous l’Ancien Régime, ce gâteau prit le nom de gâteau des Rois car on l’offrait à la période des impôts payés au Seigneur dont on dépendait. Tradition païenne et chrétienne se sont mêlées pour aboutir aux festivités d’aujourd’hui.
La fève est aujourd’hui plus communément remplacée par une figurine en plastique ou en porcelaine et parfois même en or, et fait la joie des fabophiles, ces collectionneurs passionnés. L’épiphanie demeure donc une tradition fortement ancrée en Provence et commémorant la visite des rois mages. Celui qui obtient la fève qui se trouve à l’intérieur sera désigné comme le roi et portera alors une couronne de papier, mais devra aussi offrir une autre galette à partager.
En Provence, on dit que les « grinchous » (les avares) n’hésitaient pas à avaler la fève pour ne pas avoir à s’acquitter de l’achat d’une nouvelle galette.
Bonne année 2012 à vous, chers lecteurs.
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