Véritables petits chefs-oeuvre d’architecture, les pigeonniers illustrent l’imagination des bâtisseurs d’autrefois
De forme ronde ou carré, intégré à l’habitation ou isolé au milieu d’un champ, le pigeonnier s’affiche comme un signe extérieur de richesse jusqu’à la Révolution. Privilège accordé par le seigneur local à un de ses vassaux, il exige un entretien régulier mais représente un apport de nourriture et d’engrais.
Lorsque les pigeons occupent un bâtiment bien à eux, la lucarne d’envol présente des particularités. Abrités des intempéries et du mistral par un toiture à un seul versant, dite « à col de manteau relevé », les trous d’envol ont pour fonction d’aérer le pigeonnier et de protéger les oiseaux des rapaces. L’extérieur est garnis de carreaux vernissés pour être plus facilement repérable et empêcher les rongeurs de pénétrer.
Ces pigeonniers majestueux.
Les carreaux de céramique qui encadrent les trous d’envol, affichent des couleurs chaleureuses. Les murs intérieurs sont creusés de trous de boulins où nichent pigeons et colombes. L’utilisation de motifs géométriques et d’emblèmes tels les losanges, étoiles, coeurs, trèfles disposés comme les éléments d’un blason, confère au pigeonnier un air aristocratique et majestueux qui rappelle ses origines.
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